Perturbateurs endocriniens :
Un nouvel outil pour évaluer l’exposition
des couples infertiles
Les effets délétères des perturbateurs endocriniens (PE) sur la santé en général et sur la santé reproductive en particulier, ont des niveaux de preuve de plus en plus pertinents. Le but de cet article est d’identifier les expositions des couples infertiles et d’améliorer leur information pour prévenir les effets des polluants sur leur fertilité et sur la descendance à l’aide d’un questionnaire disponible pour tous les couples consultants en PMA.
Perturbateurs endocriniens
et syndrome des ovaires polykystiques (SPOK)
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est le trouble de l’ovulation le plus fréquent. Dans le cadre de sa pathogénie complexe, il émerge une origine environnementale, en lien avec une exposition aux perturbateurs endocriniens (PE). Les PE interfèrent avec les stéroïdes et le métabolisme glucidique et peuvent aggraver l’insulinorésistance du SOPK. Cette exposition au PE peut commencer dès la préconception, et dans ce cas elle peut être réversible en cas d’éviction des PE. En revanche, l’exposition intra-uterine conduit à des changements épigénétiques qui entraînent des effets irréversibles à la naissance et dans la descendance. Le mode de vie peut également accélérer le développement du SOPK à l’adolescence. Outre les conseils nutritionnels donnés par les professionnels de santé, l’éviction des PE au quotidien doit être préconisée chez les patientes SOPK.